Chèr(e)s donateur(ice)s, Chers membres,
Voici venu le temps de notre rendez-vous annuel au cours duquel nous avons le plaisir de vous présenter les activités de l’année écoulée aussi bien « là-bas », c’est-à-dire de nos projets en Afrique, au Népal et en Inde qu’ici au Luxembourg.
Dans les pages qui suivent, vous aurez donc un aperçu en mots, chiffres et photos d’une année 2013 riche en succès pour rendre la santé accessible à tous.
L’accessibilité à la santé pour tous étant un de nos objectifs majeurs, nous nous voyons cependant confrontés à un problème majeur contrariant ce but, à savoir une augmentation rapide et alarmante de la résistance aux antibiotiques.
À ce sujet j’aimerais citer un communiqué de presse du 30 avril 2014 présentant le « Premier rapport de l’OMS sur la résistance aux antibiotiques: une menace grave d’ampleur mondiale »
«À moins que les nombreux acteurs concernés agissent d1urgence, de manière coordonnée, le monde s’achemine vers une ère postantibiotiques, où des infections courantes et des blessures mineures qui ont été soignées depuis des décennies pourraient à nouveau tuer», déclare le Dr Keiji Fukuda, Sous-Directeur général de l’OMS pour la sécurité sanitaire.
«L’efficacité des antibiotiques est l’un des piliers de notre santé, nous permettant de vivre plus longtemps, en meilleure santé, et de bénéficier de la médecine moderne. Si nous ne prenons pas des mesures significatives pour mieux prévenir les infections mais aussi pour modifier la façon dont nous produisons, prescrivons et utilisons les antibiotiques, nous allons perdre petit à petit ces biens pour la santé publique mondiale et les conséquences seront dévastatrices.»
Principales conclusions
Le rapport, intitulé: Antimicrobial resistance: global report on surveillance (Résistance aux antimicrobiens: rapport mondial sur la surveillance), note que la résistance se rencontre pour de nombreux agents infectieux très divers, mais choisit de mettre l’accent sur la résistance aux antibiotiques de sept bactéries différentes, responsables de maladies graves courantes telles que les infections hématologiques (septicémie), les diarrhées, les pneumonies, les infections des voies urinaires et la gonorrhée.
Le rapport révèle que les outils essentiels pour lutter contre la résistance aux antibiotiques tels que des systèmes de base pour assurer le suivi et la surveillance du phénomène sont insuffisants ou n’existent pas dans de nombreux pays. Même si certains pays ont pris des mesures importantes pour lutter contre le problème, chaque pays et chaque individu doivent faire davantage.
Parmi les autres mesures importantes à adopter figure la prévention des infections pour qu’elles n’aient pas lieu du tout moyennant une meilleure hygiène, l’accès à l’eau potable, la lutte contre les infections nosocomiales et la vaccination et pour réduire les besoins en antibiotiques.
L’OMS attire aussi l’attention de tous sur la nécessité de mettre au point de nouveaux produits diagnostiques, de nouveaux anti- biotiques et d’autres outils pour permettre aux professionnels de la santé de garder leur avance sur la progression des résistances.
Il donne le coup d’envoi des efforts mondiaux menés par l’OMS pour combattre la résistance aux médicaments (pharmacorésis- tance). Ces efforts passeront par la mise au point d’outils et de normes et l’amélioration de la collaboration dans le monde pour assurer le suivi de la pharmacorésistance, mesurer ses impacts sanitaires et économiques, et concevoir des solutions ciblées.
En conclusion, on peut donc dire que la lutte contre la résistance aux antibiotiques est l’affaire de tous, consommateurs, prescripteurs, pharmaciens, responsables politiques et fabricants !
Camille Groos